Sunday, April 13, 2008

Histoires de petits et grands plats



Samedi de grisaille . 18 heures : la cuisine se donne un grand air de petite Italie . Tomates, parmesan, prosciutto flirtent avec le comptoir . Mademoiselle, dans sa robe noire de veuve napolitaine, va devenir pour quelques heures la cantatrice de nos ébats bouffus . Un opéra de grande classe pour ce petit plat : pizza cochone . Alors que je me démène à devenir un blogger d'avenir, une sainte odeur envahit l'apart et me force à reporter mes tentatives d'internaute en herbe . Mademoiselle, bavante à souhait, y va de l'historique de sa confection nocturne; à faire pâlir n'importe qu'elle petite mama . Tout est dans la pâte : de sa préparation à sa consistance, en passant par son repos ponctué de deux petites siestes de 30 minutes chaque . Les choses sérieuses commencent . La tomate sera magistrale et son parfum envoûtant . Que dire du délicat lien de parmesan : ne pas lésiner sur la quantité car Milano a de gros stocks . À genoux devant ma Diva, je me propose pour couper en fines languettes le prosciutto maison : l'effet sera dévastateur . L'attente deviendra infernale, voir incontrôlable . Même nos voisines, les soeurs de la Miséricorde n'en peuvent plus et crient leur enchantement face à nos éffluves : pas de carême en vue . La petite sonnerie salvatrice se fait entendre : le four regorge de petites merveilles . Mademoiselle, digne et fière de sa réussite gastronomique initie le service . Un cri retentit alors, le mien . Pas de la verdure . La chef n'a pu oublier ses aspirations végétariennes de la semaine . Mais quel résultat : les couleurs de mère-patrie pizza réunit dans un ballet suave . Vous pouvez acheter ce midi les deux dernières très petites pointes sur Ébay, à moins que Donini en ait déjà fait l'acquisition . Je vous quitte à regrets car je dois aller un petit marathon . Ah les excès .

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